La Liberté

Et le gaspillage alimentaire?

Publié le 13.05.2022

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Votre reprise de la dépêche de l’ATS (Agence télégraphique suisse) dans votre édition du 9 mai sous le titre «Faut-il arrêter l’agriculture bio?» m’a ulcéré. Comment peut-on reprendre de tels propos du patron de Syngenta? Ce matin-là, je me suis cru sur les réseaux sociaux et non dans mon journal en qui j’ai toute confiance. Il est vrai que Syngenta est connu pour être un bienfaiteur de l’humanité, notamment en Afrique, et que M. Fyrwald est un humaniste reconnu sur la scène internationale…

S’il est vrai que l’agriculture bio a besoin de plus d’espaces pour produire la même quantité de biens que l’agriculture non bio, il est totalement faux d’affirmer qu’elle est la cause indirecte de la faim en Afrique. Pour rappel, celle-ci existait bien avant le bio et les causes sont plutôt à chercher dans la division nord/sud et dans le pillage des richesses de ce continent, y compris par des sociétés multinationales.

Pour faire avancer le débat, il faudrait plutôt se pencher sur le gaspillage alimentaire engendré tous les jours par et pour la société de consommation occidentale, telle que voulue par M. Fyrwald, et la pauvreté endémique du tiers-monde, qui pourrait être atténuée si une meilleure répartition des biens et des ressources était faite avec une gouvernance au niveau mondial.

José Montero,

Grattavache

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