La Liberté

Inclusivité: 1 à 0 pour la Fifa

Publié le 02.12.2022

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Ça jase dans le landerneau sportif. Ou plutôt, ça vitupère. Et nos philosophes de plateaux TV de faire dans la pensée grand angle et… la confusion. Songez donc: la Fifa refuse que des joueurs portent le bandeau One Love aux couleurs arc-en-ciel accaparées par les milieux LGBT et leur propose à la place un choix de slogans, dont celui, on ne peut plus général, de «Pas de discriminations».

Editoriaux et plateaux crient à l’acte homophobe, au scandale, car voilà que la plus haute instance du foot mondial ose préférer l’universel au particulier, l’inclusion tous azimuts au ciblage communautariste, l’embrassade planétaire aux bisous réservés. Sa définition, exhaustive, de l’inclusivité ne laisse en effet planer aucun doute. Et le principe qui s’applique en l’occurrence est simple: qui peut le plus peut le moins.

Au point que le slogan universel de la Fifa doit vraiment mettre le Qatar dans ses petits souliers, tant les manquements de ce dernier en matière de droits humains sont criants et multiformes (et pas seulement, en effet, à l’égard des minorités sexuelles).

Que l’on en arrive donc à inverser à ce point le sens des mots, à réduire la portée des symboles est pour le moins navrant. Aussi, en montrant avant son premier match qu’elle était contrainte au silence par la Fifa, la Mannschaft allemande, pour ne citer qu’elle, a raté une bonne occasion de se taire.

Stéphane Gillioz, Givisiez

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