La Liberté

L’affaire Dreyfus en France dans un contexte particulier

Publié le 11.03.2020

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J’accuse. Le film remet en question une certaine idée de la France, selon laquelle elle est la source universelle de la démocratie. Polanski montre des généraux s’appuyant sur de fausses preuves pour purger l’armée française de ses officiers juifs. L’affaire Dreyfus pourrait paraître insignifiante en comparaison de la Shoah.

Son importance tient au moment où elle survient, lors de la mise en place de la Convention du mètre. En effet, la Convention du mètre tient dans l’imaginaire des Français la place que tient le mythe de Guillaume Tell dans celui des Suisses.

La France a transformé en triomphe de la République un traité qui lui a été imposé par les monarchies européennes et dont les lauriers pourraient plutôt être attribués à son petit voisin. En effet, deux grandes puissances mondiales sont membres fondateurs de la Convention du mètre, les Etats-Unis, où le mètre fut employé par l’United States Coast Survey depuis sa fondation par un géodésien suisse, et la Russie représentée au Comité international des poids et mesures par un météorologue suisse.

A l’époque de l’affaire Dreyfus, une Genevoise, la veuve du marquis de Mulhacén, premier président du Comité international des poids et mesures, était jugée en Espagne pour complicité de bigamie. La première femme du général, une Française, était mystérieusement ressuscitée treize ans après le mariage de la Suissesse, entraînant son annulation et faisant du même coup de son fils un enfant illégitime.

Après le procès qui innocenta sa belle-mère, Elena, issue du premier lit du marquis, l’accompagna lors de son retour à Genève.

Alexandre Dupont-Willemin,

Posieux

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