L’agriculture mérite mieux
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Le film Au nom de la terre dont on a beaucoup parlé (LL du 6 novembre) met le doigt sur la paysannerie dont la situation est difficile en France, certes, mais aussi chez nous, ne l’oublions pas. Or, à peine les résultats des votations fédérales connus, certaines personnes ont «pointé» l’agriculture comme futur «souffre-douleur» des Verts, les vainqueurs du 20 octobre.
A travers cette manière de provoquer, on sent le désir de «faire mal». Or, s’il est une branche qui s’est adaptée, c’est bien l’agriculture. Dans son activité professionnelle, le soussigné a traversé des moments marqués par le départ du bio et ses avancées; par les payements directs liés à de strictes conditions; par l’acceptation des produits AOP sur la base de cahiers des charges très «pointus»; par le lancement de Terroir Fribourg et du Salon des goûts et terroirs, etc.
Il faut se souvenir que dans les années 1970-2000, les paysans ont dû digérer «mille» nouveaux programmes de production. Ils sont entrés dans l’ère de la «paperasserie administrative», aujourd’hui internet. Certes, de rares paysans ne sont, peut-être, pas encore tout à fait dans les «règles». Faut-il pour autant s’attaquer à l’ensemble?
Le peuple qui a porté des Verts à Berne n’a pas voulu que l’on punisse ceux qui, sur le terrain, entretiennent la nature 365 jours par an. Merci aux élus de s’en souvenir sous la «verdoyante» Coupole fédérale.
Francis Maillard, ancien
directeur Chambre
fribourg. d’agriculture