La Liberté

L’arithmétique de nos retraites

Publié le 13.04.2019

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Si une femme travaille quarante ans pour 80% du salaire d’un homme, elle perd l’équivalent de huit ans de salaire du même homme. Et l’Etat perd également les cotisations AVS qui auraient été versées sur ces huit ans de salaire. Puisqu’il paraît que le déficit de l’AVS serait comblé si les femmes travaillaient un an de plus, j’en déduis que les cotisations dues pour un an de salaire d’homme à 80% résolvent le problème. Que dire de l’impact de huit ans de cotisations sur un salaire à 100%?

Si les femmes étaient payées comme les hommes, elles n’auraient pas à travailler plus longtemps et les hommes pourraient probablement aussi prendre leur retraite à 64 ans. C’est un système win-win!

Comme bien des gens perdent leur emploi avant l’âge de la retraite, cela réduirait aussi d’une année les coûts des aides sociales. Si ce qui précède est faux, c’est qu’on nous ment sur l’impact de l’élévation de l’âge de la retraite des femmes.

Tant que les femmes n’obtiendront pas l’égalité salariale, elles n’accepteront pas de travailler une année de plus pour combler un déficit dont elles ne sont pas responsables.

Christine Lebrun, Matran

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