La Liberté

La politique du sentiment

Publié le 29.05.2020

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Les faits sont morts, place aux sentiments. Dans notre société où tous les avis se valent, des nouvelles voix se font entendre de toute part. Actuellement, le mouvement climatique s’est instauré dans les médias et il est difficile de s’informer sur l’actualité sans tomber sur les nouvelles actions des membres de la Grève du climat ou de leurs revendications.

Partout, une «révolution» et un «changement de système» sont réclamés. Une révolution, parce que le problème se nomme «capitalisme». Une révolution vers quoi? Quel nouveau système mettre en place? Les bruits s’estompent quand le sujet est abordé. Seules des revendications sont publiées, telles qu’une baisse du temps de travail avec une augmentation des salaires ou une baisse de l’âge de la retraite. Le problème des rentes? Peu importe. Laissons les faits de côté, basons-nous sur nos sentiments.

Le système complet est critiqué. Les activistes critiquent l’économie sans retenue, mais sans la moindre compréhension de comment celle-ci fonctionne. A quoi bon, elle est mauvaise. Pourquoi l’est-elle? Peu importe, leurs sentiments sont plus importants. Ils critiquent la société actuelle et son envie de faire du profit, et pourtant réclament plus d’argent venant de l’Etat (et en parallèle moins d’entrées avec une baisse de la production…).

Intrinsèquement, les membres de la Grève du climat sont à mon avis plus capitalistes que les capitalistes. Ils croient tout autant en l’argent. Ils pensent simplement que d’autres personnes devraient le posséder. Dangereuse, cette politique ne peut mener qu’au conflit.

Matthieu Piccand,

Bulle

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