La poste ferme et c’est la faute à tout le monde et à personne

Temps de lecture estimé : 1 minute

La poste ferme à Treyvaux. Notre commune s’est battue comme une lionne pour la sauver (merci), allant jusqu’à interpeller le Conseil fédéral qui n’a pas levé le petit doigt. La réunion d’information a eu lieu pendant les vacances, en catimini. Nous y avons appris que c’est de notre faute, car nous écrivons moins de lettres, faisons moins de paiements au guichet, envoyons moins de paquets.

Nous fermons nos comptes postaux et nos cases postales (devenus payants). Nous sommes si modernes avec nos smartphones que nous ne vivons plus sans et La Poste a voulu nous faire plaisir en suivant le mouvement, nous pourrons y acheter nos timbres, c’est pas génial? Nous avons aussi appris que «La Poste est comme un garage qui vend des voitures, si elle en vend moins, elle doit fermer».

A la remarque: mais La Poste est un service public, on répond: c’est une société anonyme. Elle dépend de la Confédération et doit lui payer d’énormes sommes, c’est pour ça qu’elle doit rester dans les chiffres noirs et être performante. Ce n’est donc pas de sa faute si elle ferme ses succursales, la pauvre!

Elle ne dit aucun merci à ses fidèles employés, affirme qu’ils partent à la retraite (ce qui ne serait pas exact selon mes informations) et prétend qu’elle nous fait une fleur ainsi qu’au commerçant qui a bien voulu être son partenaire. Je souhaite plein de courage à cet homme bon qui, lui, a pensé à nous et prie pour que lui et ses employées ne se tuent pas à la tâche.

Je pense aussi aux factrices et facteurs qui vont devoir servir les gens à domicile et qui n’auront pas besoin d’aide supplémentaire (sic). La Poste fait des pirouettes et nous sommes cacahuètes.

Eva Waeber, Treyvaux