La Suisse peut montrer l’exemple

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Les opposants à l’initiative pour des multinationales responsables semblent prendre leurs désirs pour des réalités. En fait, cette initiative ne peut rater sa cible: les multinationales doivent réparer les dégâts et les injustices dont elles sont responsables.

L’argument selon lequel «condamner le fromager pour les erreurs du paysan» est trompeur: n’importe quel parent répond des dégâts de sa progéniture ou de son chien s’ils sont avérés. L’initiative demande que chaque maison mère ayant son siège en Suisse soit totalement responsable et qu’elle assume, le cas échéant, le non-respect des droits humains de sa filiale et des entreprises affiliées à l’étranger.

On pourrait dire que si, à cause de la présure fournie au fromager étranger, le fromage est cause de maladies, c’est à la direction du fabricant de prouver que toutes les précautions de sécurité ont pourtant été prises.

Les initiants demandent aux multinationales de Suisse d’appliquer à l’étranger le respect des principes admis chez nous. Seules des mesures contraignantes en Suisse peuvent être garantes de ce respect. L’initiative fournit la base légale qui fait défaut; le contre-projet permet impunément la poursuite des atteintes aux droits humains.

C’est aux plaignants de fournir la preuve de l’infraction, mais sans une loi claire, c’est peine perdue.

En votant oui à l’initiative, la Suisse pourrait devenir exemplaire. Les PME suisses déjà responsables n’ont donc rien à craindre. Les arguments des opposants sont fallacieux et ne servent qu’à conserver les acquis.

Suzanne Paccolat, comité

local Villars-sur-Glâne