La Liberté

Le contre-projet est meilleur

Publié le 25.11.2020

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On apprend ces derniers jours avec stupeur que le comité d’initiative pour les multinationales responsables utilise des moyens malhonnêtes pour soutenir ses arguments: images d’enfants manipulées, interview de Dick Marty, coprésident du comité d’initiative, publiée en Suisse romande dans un flyer titré Le Matin Dimanche, mais sans autorisation de Tamedia, l’éditeur de ce journal.

Les habitants de Suisse alémanique ont découvert dans leurs boîtes aux lettres un minijournal de la Schweizer Illustrierte, également avec l’interview de Dick Marty. Seulement, on apprend que cette publication ne provient pas de Ringier, l’éditeur de ce journal, mais directement du comité de l’initiative pour des multinationales responsables. Les deux maisons d’édition ont vivement critiqué cette façon de faire (LL du 11.11, NZZ du 13.11), car leurs droits d’auteur sont bafoués.

Ces méthodes sont dégoûtantes et indignes de la Suisse. Ces raisons suffisent pour clairement rejeter cette initiative angélique qui veut, par des moyens juridiques, imposer en cavalier seul le droit suisse dans les pays où se trouvent les exploitations minières, afin d’assurer le droit humain et le respect de l’écologie.

Le Conseil fédéral a rédigé un contre-projet beaucoup plus convaincant qui propose de coordonner les mesures adéquates à prendre au niveau européen. Ceci est raisonnable et efficace. Je rejette cette initiative trompeuse pour libérer la voie au contre-projet, comme le propose la vaillante conseillère fédérale Mme Karin Keller-Sutter (LL du 13.11)!

Jean-François Emmenegger,

Marly

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