La Liberté

Le travail domestique n’est pas considéré par la société

Publié le 20.05.2022

Temps de lecture estimé : 1 minute

Le jugement du Tribunal fédéral relaté dans votre article sur «Le divorce chamboulé» (12.5) me laisse pantoise. Voilà une fois de plus la preuve que notre société néglige tout le travail fait en amont auprès des enfants pour les amener à être de bonnes personnes. L’image de la ménagère des années 1960 est toujours bien ancrée!

Le fait de rester à la maison pour élever ses enfants n’a aucune valeur pour la société. A la poubelle les repères donnés à sa progéniture: une présence lors de la rentrée de l’école, une présence pour échanger et discuter, la confection de repas équilibrés, l’encourager, la rassurer, faire grandir sa confiance en soi…

Cette présence de chaque instant (de jour comme de nuit) n’est aucunement rémunérée, ce que la société traduit par «personne sans activité lucrative».

Elever un enfant n’est pas un travail anodin et requiert des compétences dans beaucoup de domaines. Il faut anticiper à chaque instant, gérer plusieurs problèmes à la fois, pouvoir gérer un budget et puiser dans bien d’autres ressources.

Etre un pilier sur lequel son enfant peut s’appuyer ne se construit pas par hasard. Notre jeunesse est en manque de repères et cette façon de penser, de faire passer l’économie avant l’humain, ne va pas l’aider à se construire positivement.

Pourquoi ne pas lancer une initiative qui fournirait un salaire au parent qui reste à la maison pour élever son enfant? Cette solution remettrait les pendules à l’heure lors d’un divorce! Mais l’amour donné à son enfant n’a pas de prix. C’est peut-être pour cela que ce travail de chaque instant n’est pas reconnu par ceux qu’on appelle «les travailleurs»…

Marie-Jo Oberson-Emery,

Granges-Paccot

La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11