Le Yémen s’enfonce dans le chaos
PaulGrossriederanciendirecteurdu CICR
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Opinion
Il y a cinq ans des rebelles houthis d’obédience chiite, alliés au pouvoir en place, ont contesté l’autorité tyrannique du président Saleh. Ils ont fini par l’assassiner et ont conquis la quasi-totalité du territoire du Yémen du Nord. Rapidement inquiétée par l’alliance des Houthis avec Téhéran, l’Arabie saoudite a formé une coalition sunnite (dont les Emirats arabes unis, EAU) avec l’appui des Etats-Unis, pour combattre les rebelles et tenter de réunifier le pays.
Depuis lors, le conflit n’a cessé de s’intensifier. Les bombardements saoudiens et les ripostes des rebelles ont été meurtriers et ont fait des dizaines de milliers de morts. En décembre 2018, le médiateur onusien a réussi à faire signer aux deux parties (gouvernement «légitime» et Houthis) un accord de principe pour qu’elles déposent les armes.
Ces accords ont du mal à se concrétiser face aux accrochages entre les différents groupes armés, qui ne se limitent d’ailleurs pas aux deux parties signataires.