La Liberté

Les rentes AVS doivent couvrir les besoins vitaux: on en est loin

Publié le 20.05.2022

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Le système suisse des trois piliers de la prévoyance vieillesse a 50 ans. D’une manière générale, il ne tient pas ses promesses et doit être remanié. L’AVS tout particulièrement doit être renforcée.

Depuis 1972, la Constitution fédérale prévoit que «les rentes AVS doivent couvrir les besoins vitaux de manière appropriée» (article 112). Le message du Conseil fédéral (décembre 1971) précise cette notion de besoins vitaux: «Il faut entendre par là non pas le pur minimum vital biologique, au-dessous duquel l’individu est menacé dans sa vie ou sa santé, mais un montant plus élevé, proportionné aux conditions actuelles et assurant aux personnes âgées un genre de vie simple, mais tout de même digne d’un être humain.»

Les rentes actuelles de l’AVS varient entre 1195 francs (minimum) et 2390 (maximum). Ces chiffres s’appliquent en cas de durée complète de cotisation (44 ans pour les hommes et 43 ans pour les femmes). La rente moyenne toute catégorie (personne célibataire, mariée, veuve, divorcée) tourne autour de 1900 francs. La question est toute simple: peut-on vivre dignement avec 1900 francs par mois? Bien sûr que non.

Mais le 2e pilier complète la rente, diront les banques et les assurances. Ce n’est pourtant qu’un complément qui doit «maintenir le niveau de vie antérieur». La rente AVS seule doit garantir une vie digne. C’est donc la rente AVS qu’il faut augmenter et pas l’âge de la retraite des femmes.

Amélie Mayor, membre

de SolidaritéS Fribourg

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