La Liberté

Non au patriotisme primaire

Publié le 20.11.2018

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Le 25 novembre, nous pourrons défendre une Suisse qui a des valeurs et une tradition humanitaire. Nous prendrons position afin de choisir la Suisse que nous voulons laisser aux générations futures, une Suisse qui tient parole et qui ne se referme pas sur elle-même.

L’initiative de l’UDC parle de liberté, d’indépendance et d’autodétermination et joue sur un registre sentimentaliste et un patriotisme primaire. Elle nous peint un avenir idyllique, mais la réalité est tout autre, car ces valeurs que défend l’UDC, nous les avons déjà, avec le système actuel. Nous pouvons déjà dénoncer les accords que nous ne souhaitons pas suivre.

Le droit international n’est pas imposé, mais a été ratifié par la Suisse. Lorsque l’UDC dit: «La Suisse est née de la volonté farouche de nos ancêtres de conserver leur liberté, leur indépendance et leur autodétermination», elle oublie de dire que nos ancêtres se sont battus pour une Suisse ouverte sur le monde, pour une Suisse fiable.

La démocratie est bâtie sur la confiance en la parole donnée. Sans cette dernière, ce ne sont pas uniquement la place financière, le système de formation ou encore notre image que nous entachons, mais notre identité nationale. Elle a permis à la parole helvétique d’occuper une place de choix dans le dialogue international.

Nos ancêtres ont travaillé dur pour nous bâtir cette Suisse que nous connaissons et nous ne pouvons pas balayer 150 ans d’histoire. C’est pour cela qu’aujourd’hui, je dirai non à l’initiative faussement appelée «pour l’autodétermination».

Jean-Thomas Vacher,président des Jeunes

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