La Liberté

Principe de précaution oublié

Publié le 18.06.2021

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Le sujet de la vaccination est omniprésent dans les médias et les conversations. Je suis choqué par le slogan de la campagne de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP): «Un geste du cœur pour tous.» Celui-ci sous-entend que les non-vaccinés seraient des égoïstes mettant en danger la vie d’autrui et prolongeraient la pandémie.

Cela me paraît malhonnête et ne peut qu’alimenter les tensions dans la population. Il n’est pas correct de laisser entendre que la vaccination est la panacée contre la pandémie. C’est un moyen parmi d’autres qui peut effectivement aider à la gestion de celle-ci.

L’indication à un vaccin revient à évaluer la balance bénéfice/risque pour le patient en tenant compte dans le cas présent de son impact sur la société. Les vaccins contre le Covid sont certainement indiqués chez les patients à risque chez qui ils diminuent la sévérité et la mortalité de la maladie. Ils me paraissent plus discutables pour la population générale et déraisonnables chez les enfants, sous réserve d’exceptions. Leurs effets secondaires à court et moyen termes sont pour la plupart bénins, mais nous n’avons pas de recul sur leurs effets à long terme.

Le principe de précaution justifiant les mesures prises est vite oublié concernant les vaccins! Les plus âgés, nous n’avons rien à craindre de leurs éventuels effets à long terme, mais ce n’est pas le cas des jeunes. Faut-il alors faire prendre des risques à la jeune génération très peu touchée par les formes graves pour protéger les plus âgés?

Il ne me paraît pas honnête ni éthique d’axer cette campagne sur la culpabilisation.

Dr Pierre Flouck,

médecin retraité, Corserey

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