Quitter? Plutôt rester!

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Si le pape François a écrit en août 2018 une Lettre au peuple de Dieu à propos du drame des abus de pouvoir et de conscience, parfois traduits en abus sexuels au sein de l’Eglise catholique, c’est que si un membre du corps souffre, si une victime souffre, c’est le corps entier qui souffre.

Comme François Gachoud (merci à lui pour son courrier si pertinent du 8 avril), je comprends parfaitement la révolte de nombreux lecteurs et lectrices de La Liberté et, en tant que prêtre, je la partage.

Devant de telles horreurs, il y a deux possibilités: soit quitter l’institution (si on en fait partie), soit vivre la solidarité et apporter sa petite contribution, chaque personne à son niveau, pour que le système change, que le silence cesse, dans les familles, les groupes, les communautés religieuses et paroissiales et l’ensemble de la société.

C’est quand le bateau tangue qu’il convient de se serrer particulièrement les coudes. Plutôt que de partir, restons, convertissons-nous, interpellons les agents pastoraux, faisons et vivons la vérité qui nous rend libres!

Abbé F.-Xavier Amherdt,

prof. de théologie

à l’Université de Fribourg