Suisse-UE: ça ne cadre pas
Gilbert Casasus
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Prononcés il y a près de cinq ans dans les locaux de l’Université de Fribourg, les propos du regretté diplomate Luzius Wasescha n’ont pas pris une seule ride. Considérant que «…nous Suisses, avec notre méticulosité [de] conserver l’habitude de démonter une nouvelle voiture [étrangère] que nous venions d’acheter, afin de vérifier si toutes les pièces sont bien à leur place et fonctionnent parfaitement, [nous risquons de vivre] un réveil douloureux dans un monde qui évolue toujours plus rapidement». Dernier exemple en date, le sempiternel feuilleton sur l’accord-cadre qui s’apparente de plus en plus à une saga de série B.
Non que la matière n’en vaille pas la peine, mais la méthode employée révèle les faiblesses d’un traitement apolitique de la politique européenne suisse. Comme si de rien n’était, les faux pas succèdent à des démarches hasardeuses que tout négociateur aguerri saurait empêcher, si ses supérieurs directs savaient l’écouter. Aveugle ou sourde, sinon les deux à la