La Liberté

Toute cette campagne pour quoi, au final?

Publié le 11.11.2019

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Je n’ai voté ni pour l’une, ni pour l’un, ni pour l’autre. L’âge, le sexe, les réseaux n’y changent rien. Tant les discours sentaient le vieux, la leçon mal apprise avec ce terrible goût de bouchon qu’est l’ambition personnelle, et une peur pitoyable pour les uns de perdre un siège à Berne, et pour l’autre une envie non moins indécente d’en occuper un. Bien trop loin de la rue qui bouge (100 000 personnes à Berne) et surtout de toutes celles et tous ceux qui ne vont pas ou plus voter.

Cela fait peut-être les affaires de la politique à court terme. Face à l’envie que beaucoup ont de changer les choses, de faire se transformer les esprits, des envies qui ne se contenteront pas de faibles propositions. Qui donc peut faire le poids? Personne ne va assez vite, ni même ces frais régiments de Verts qui pédalent sur leurs bécanes électriques vers les sommets (du Conseil fédéral).

Un peu partout dans le monde la rue gronde, mais qui l’entend? Ce week-end pour moi n’a apporté aucune victoire si ce n’est une sorte de sotte quiétude, comme lorsqu’on vient de faire ses paiements mensuels. Ce n’est pas tellement de votre engagement dont j’aurais besoin, mais bien plutôt d’un certain dégagement.

Pierre Fragnière, Sorens

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