La Liberté

Un atout culturel à valoriser

Publié le 16.06.2021

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Choquée! C’est le premier sentiment qui m’est venu à la lecture du débat sur la fusion entre Mmes de Weck et Schnyder paru dans vos pages du 9 juin. Lorsque arrive la question d’une utilisation peut-être autorisée de l’allemand pour s’adresser au sein de la future commune, Mme Schnyder sagt nein!

La fusion avec Fribourg la zweisprachig introduirait une dérive linguistique néfaste et de facto un «phénomène de colonisation» par une minorité germanophone. Skandal, cette minorité exigera ensuite des «facilités» et, pis encore, risque de «s’exprimer en allemand» dans le cadre de l’exercice de ses droits civils! Quel manque de tolérance, d’intérêt et de curiosité pour les différences et quel discours d’un autre temps!

Encourager un meilleur apprentissage et une plus grande ouverture envers la langue partenaire (terme lourd de sens!) devrait au contraire favoriser une diversité culturelle bénéfique à l’ensemble de la société autant qu’à chacun. Ce serait un gain pour notre démocratie. N’ayez crainte, Madame Schnyder, même ceux qui ne maîtrisent pas les subtilités de la langue allemande ne seront pas empêchés de donner leur voix.

N’oublions pas qu’il existe dans chacune des communes du périmètre de fusion des citoyennes et citoyens de langue maternelle allemande, qui sont avant tout intrinsèquement Fribourgeoises et Fribourgeois, et qui méritent eux aussi de pouvoir s’exprimer sans entraves. Les différences linguistiques et culturelles qui font notre région sont à mon sens davantage un atout à valoriser.

Alexandra Stadler,

Villars-sur-Glâne

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