Un texte pour protéger le climat sans vraie stratégie énergétique

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«La Suisse contribue dans ses frontières à 0,1% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. La loi sur le climat veut que la Confédération veille «à ce que des émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine générées en Suisse soient ramenées à zéro d’ici à 2050», donc zéro carbone net. Ces mesures auront uniquement un effet sur le climat si tous les pays adoptent des mesures analogues.

La loi vise à supprimer le nucléaire, soit 23 TWh, et les énergies fossiles (benzine, huile de chauffage, gaz), soit 130 TWh. Il faut donc remplacer 153 TWh. Comment? En 2022, nos 42 éoliennes ont produit 0,152 TWh, et le solaire 3,33 TWh.

Le conseiller fédéral Albert Rösti vient d’annoncer qu’il faudra 760 éoliennes pour produire 4,35 TWh d’électricité et contribuer au manque d’énergie hivernale. Georg Schwarz, ancien directeur de l’Inspectorat nucléaire, a calculé qu’il faudrait 5000 éoliennes et 700 parcs du type Gondosolar comprenant chacun 36 000 panneaux pour remplacer l’énergie produite par le nucléaire (NZZ du 23.1). Dans ce calcul est incluse l’énergie de stockage qui sert à créer le ruban d’énergie nécessaire que le renouvelable ne peut assurer.

Ensuite, le potentiel solaire en Suisse est de 24-50 TWh, si on couvre tous les toits adaptés – donc à peine la moitié des 153 TWh! Et l’autre moitié? Economiser! La Suisse doit d’abord redéfinir sa stratégie énergétique: elle doit abandonner les idéologies climatiques et les plans cadencés, rester ouverte à toutes les technologies, sans exclure le nucléaire.

Elle doit promouvoir la recherche et développement de solutions réalisables, proposer un mix et laisser la liberté à l’économie pour les mettre en place.

Jean-François Emmenegger, Marly