La Liberté

Voici pourquoi le succès du service civil dérange tant

Publié le 17.04.2019

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Comme l’écrit Angélique (30.3), avant d’acheter une courgette, il faut être sûr de l’aimer et d’être capable de la cuisiner d’une façon comestible. Tout à son puéril enthousiasme proche de celui d’un patron de réseau de téléphonie mobile au sujet de la 5G, l’ancien chef de l’armée semble ignorer la décision du peuple suisse tombée dans les urnes un lumineux dimanche (18 mai 2014). Christophe Keckeis n’avait alors pas ménagé sa peine dans la campagne précédant le vote au résultat historique (non au Gripen).

Le show aérien proposé ces jours sur la base aérienne de Payerne (dont la région hériterait des nuisances pour vingt-cinq nouvelles années d’exercices) me fait penser à une pathétique kermesse (La Liberté du 9 avril).

Les fanatiques de la défense aérienne s’émerveillent béats devant des avions de chasse sans mesurer aujourd’hui combien, grâce à un subtil détournement de leur attention, des militaires et des marchands font croire que la guerre devient licite du moment qu’elle alimente le lucratif marché de l’armement (Thomas d’Aquin: La somme théologique).

Voilà pourquoi ces inquiétants personnages dénoncent sans relâche le service civil permettant à des jeunes de se rendre utiles, sans coûts pour notre société, auprès de la population fragilisée des homes.

Je conclus en posant une question: «Le marché des armes n’est-il pas devenu secrètement la raison ultime de la guerre?» Vivement la généralisation des cours scolaires de diplomatie et d’éthique permettant aux générations futures d’éviter les conflits. Pas de courgettes pour moi!

Jean Marzon, Cheyres

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