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Découvrir ce tremplin qu'est le CFC au Forum des métiers Start!

Ils ont terminé leur apprentissage et peuvent poursuivre leur formation

L’apprentissage ouvre de nouvelles portes pour compléter la formation initiale ou pour se réorienter.  © Alain Wicht-archives
L’apprentissage ouvre de nouvelles portes pour compléter la formation initiale ou pour se réorienter. © Alain Wicht-archives


Delphine Francey

Publié le 31.01.2023

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Forum des métiers Start! – Formations supérieures » Un quart des jeunes en Suisse occupe un emploi plus qualifié cinq ans après avoir décroché leur certificat fédéral de capacité (CFC), selon une étude réalisée par l’Office fédéral de la statistique en 2020. Parmi eux, ils sont 49% à avoir suivi une formation du degré tertiaire (haute école ou formation professionnelle supérieure) et 21% ont continué à se former en restant au degré secondaire II en suivant une maturité professionnelle ou en faisant un deuxième CFC.

Dans le canton de Fribourg, l’apprentissage a encore la cote avec des effectifs qui sont «très stables» ces dernières années, commente Christophe Nydegger, chef du service fribourgeois de la formation professionnelle. Il précise: «Cette année, nous avons 2777 nouveaux contrats signés, une très légère diminution avec 18 de moins qu’en 2021.» Alors que l’apprentissage est considéré par certains parents et élèves comme un second choix après celui des études, il peut ouvrir de nouvelles portes pour compléter la formation initiale ou même se réorienter.

Maturité professionnelle

La première opportunité qui s’offre aux apprentis pendant leur formation est de suivre une maturité professionnelle. Ils peuvent également le faire après le CFC pendant une année à plein-temps. Seule exception: ce certificat ne s’adresse pas aux jeunes ayant obtenu une attestation fédérale de formation professionnelle, forme d’apprentissage qui s’adresse principalement aux personnes ayant des difficultés scolaires.

«30% des jeunes Suisses ayant un CFC optent pour une formation professionnelle supérieure»
Christophe Nydegger

Lorsque les jeunes adultes ont décroché leur CFC, ils peuvent se spécialiser dans leur domaine professionnel en suivant des cours du soir ou durant les week-ends pour obtenir un brevet ou un diplôme fédéral. «Le but est notamment d’acquérir des compétences pour devenir par exemple cadre. La Confédération paie la moitié du coût de la formation», rappelle Christophe Nydegger. Il est également possible de retourner à plein-temps en classe ou en emploi en intégrant, selon sa profession, une école supérieure. Les charpentiers et menuisiers peuvent par exemple s’inscrire à l’Ecole supérieure du bois à Bienne. «A ce jour, environ 30% des jeunes Suisses ayant un CFC optent pour une formation professionnelle supérieure. Selon les estimations, ils seront 50% en 2030», précise Christophe Nydegger.

Pour Pascal Sallin, patron de l’entreprise de charpente du même nom à Villaz-St-Pierre, les jeunes qui ont obtenu le diplôme de chef d’équipe, le brevet fédéral de contremaître ou la maîtrise fédérale de charpentier disposent d’un bagage intéressant. «Ce type de parcours démontre que le jeune est volontaire et motivé. Il est aussi plus mature et a plus d’expérience. Lors des entretiens d’embauche, la formation supérieure peut faire pencher la balance en faveur du candidat», reconnaît-il.

Les hautes écoles

L’obtention de la maturité professionnelle ouvre quant à elle les portes des hautes écoles. Un assistant social éducatif peut par exemple entrer à la Haute Ecole de travail social pour devenir travailleur social. «Selon une étude de l’Office fédéral de la statistique, les jeunes ayant suivi le cursus CFC et école supérieure sont ceux qui ont le plus haut taux d’employabilité. Car ils sont employables directement et n’ont pas besoin de passer par les stages», résume Christophe Nydegger.

«Selon une étude de l’OFS, les jeunes ayant suivi le cursus CFC et école supérieure sont ceux qui ont le plus haut taux d’employabilité»
Christophe Nydegger

La maturité professionnelle permet aussi de suivre des cours intensifs d’une année au collège St-Michel pour passer l’examen de la passerelle Dubs afin de mener des études universitaires. Lea Batschelet, 29 ans, a d’abord effectué un CFC d’assistante en pharmacie, puis une maturité professionnelle en santé sociale avant d’opter pour la passerelle. «J’avais envie de me réorienter en raison du manque de perspective que mon métier offrait», explique-t-elle. A l’époque, elle souhaite se diriger vers la biologie et la biochimie, mais des problèmes de santé l’obligent à revoir ses plans et se réorienter vers d’autres centres d’intérêt. Elle effectue alors son bachelor en histoire et sciences des religions. Aujourd’hui elle attaque la dernière ligne droite pour obtenir son master en études muséales.

 

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