Commune de Paris » «Faisons la révolution d’abord, on verra ensuite!» Au soir du 18 mars 1871, la phrase attribuée à Louise Michel résume l’état d’esprit de bien des Parisiens qui viennent de bouter l’armée et le Gouvernement français hors de la capitale. En tentant de saisir les canons que Paris avait offerts à la Garde nationale, le gouvernement «capitulard» a déclenché ce qui sera l’ultime révolution du siècle. Débarrassée presque par accident de cet exécutif national honni pour avoir signé la paix avec la Prusse, la capitale française est soudain livrée à elle-même et à l’histoire. Dix jours plus tard, la Commune est déclarée et le cap mis sur une république sociale, radicale, avant-gardiste, revanche enfin, pense-t-on, des échecs de 1830 et de 1848.

République. Le mot d’ordre rassemble une bonne part des 2 millions de Parisiens. Lorsque en septembre 1870 l’empereur Napoléon III est fait prisonnier par la Prusse à Sedan, l’Assemblée nationale s’accorde sur sa déchéance e