Afghanistan, l’éternelle poudrière
Avec le retour des talibans, le drame afghan a atteint son paroxysme. Comment en est-on arrivé là?
Pascal Fleury
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Asie centrale » En 1937, le diplomate René Dollot, ministre de France à Kaboul, écrit dans un ouvrage primé par l’Académie française et réédité¹ en 2017, que l’Afghanistan est «la Suisse de l’Asie». La comparaison avec notre Confédération montagneuse, «à la croisée des chemins», était assurément pertinente à l’époque du dernier roi d’Afghanistan, Mohammad Zaher Shah, alors que le pays était l’un des plus pacifiques du continent asiatique et que sa Constitution prévoyait l’éducation universelle pour garçons et filles.
Aujourd’hui, force est de constater que l’image d’Epinal est méchamment écornée. «On a beau se creuser la tête, il n’y a pas dans l’histoire récente de l’apr&egrav