Ben Salmane, le «Parrain» saoudien
Très autoritaire, le prince héritier «progressiste» fait souffler le chaud et le froid sur la monarchie
Pascal Fleury
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Arabie saoudite » Imaginez le décor: l’imposant hôtel Ritz-Carlton à Riyad, ses salons somptueux, ses lustres étincelants, ses marbres et ses arabesques... Le 4 novembre 2017, 300 personnalités y sont réunies, onze princes de sang, quatre ministres en exercice, d’anciens ministres, des chefs de grandes familles marchandes, des responsables de la garde nationale et de la marine. Un mariage princier? Non, ces «invités» sont victimes d’une rafle sans précédent, ordonnée par Mohammed ben Salmane, alias MBS. Le prince héritier, nommé cinq mois plus tôt par son vieux père octogénaire, le roi Salmane ben Abdelaziz al- Saoud, a fait arrêter tout ce beau monde au motif de «corruption».
Les appartements de luxe et chambres qui leur sont assignés selon leur rang sont placés sous surveillance d’agents de s&eac