L’Irlande, le nœud gordien du Brexit
La paix irlandaise est plus que jamais sous la menace d’un éventuel retour d’une frontière «dure»
Pascal Fleury
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Royaume-Uni » Chaque jour, 30’000 pendulaires et voyageurs traversent la frontière entre la République d’Irlande et l’Irlande du Nord, en toute liberté, sans contrôles douaniers ni présence militaire. Autrefois hérissée de miradors et de barrières de béton, la seule ligne de démarcation terrestre entre le Royaume-Uni et l’Union européenne (UE), longue de 340 km, est devenue quasiment invisible depuis l’«Accord du Vendredi-Saint» de 1998.
Signé entre le premier ministre britannique Tony Blair et son homologue irlandais Bertie Ahern, cet accord de paix avait mis fin à trois décennies de guerre civile entre unionistes protestants et nationalistes catholiques, faisant 3500 morts et 40’000 blessés. Il assurait le désarmement des groupes paramilitaires, l’abolition de toute revendication territoriale par l&rsq