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Le spectre de la secte des Assassins

A l’époque des croisades, un mouvement d’opposition chiite ismaélien a fait trembler le Moyen-Orient

Prise de la forteresse nizarite d’Alamut par les Mongols, miniature de Basawan (vers 1596). © Wikimedia/DR
Prise de la forteresse nizarite d’Alamut par les Mongols, miniature de Basawan (vers 1596). © Wikimedia/DR
Hasan i-Sabbah, 1er leader des Assassins, surnommé le Vieux de la montagne. © DR
Hasan i-Sabbah, 1er leader des Assassins, surnommé le Vieux de la montagne. © DR

Pascal Fleury

Publié le 04.09.2020

Temps de lecture estimé : 8 minutes

Islam » A l’époque des croisades, durant près de deux siècles, un mouvement politico-religieux d’obédience chiite ismaélienne, surnommé la secte des Assassins, a multiplié les assassinats au Moyen-Orient, s’en prenant à de nombreux hauts responsables politiques, dont un grand vizir, un calife et même le roi de Jérusalem. Ces dissidents, qui se faisaient appeler Nizarites en référence à l’héritier du califat du Caire, Nizar, évincé par son frère, «faisaient usage de la terreur à des fins psychologiques», observent les spécialistes en études stratégiques Gérard Chaliand et Arnaud Blin dans leur Histoire du terrorisme¹. Pour eux, alors que le terrorisme est souvent considéré comme un phénomène récent, «la secte des Assassins préfigure de man


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