La Liberté

pictogramme abonné La Liberté Contenu réservé aux abonnés

Napoléon, le sacre de l’immortel

De l’«usurpateur» au héros transfiguré, comment l’empereur des Français est entré dans la légende

Napoléon Ier, couronné par le Temps, écrit le Code civil: une allégorie de Jean-Baptiste Mauzaisse (1833). © RMN-Grand Palais/Daniel Arnaudet/DR
Napoléon Ier, couronné par le Temps, écrit le Code civil: une allégorie de Jean-Baptiste Mauzaisse (1833). © RMN-Grand Palais/Daniel Arnaudet/DR
Napoléon sur son lit de mort, entouré de ses proches et d’officiers britanniques, par Charles de Steuben (1828). © Napoleonmuseum Thurgovie/DR
Napoléon sur son lit de mort, entouré de ses proches et d’officiers britanniques, par Charles de Steuben (1828). © Napoleonmuseum Thurgovie/DR

Pascal Fleury

Publié le 30.04.2021

Temps de lecture estimé : 7 minutes

Bicentenaire » Deux mois! Ce n’est qu’après deux mois que la nouvelle de la mort de Napoléon, le 5 mai 1821 sur l’île de Sainte-Hélène, dans l’océan Atlantique sud, est parvenue à Londres et à Paris. Transmise par bateau par le capitaine William Crokat, officier britannique qui avait assisté à la mort de l’empereur aux côtés de ses proches, la dépêche n’a étonnamment pas fait grand bruit. C’est que le monde a changé depuis le départ pour l’exil, en 1815, du vaincu de Waterloo. Le nom de Napoléon semble appartenir à un temps révolu. La tristesse et le deuil ne sont pas absents, mais se font discrets.

«En 1821, on ne parlait plus de Napoléon, ou peu. Il a cessé de faire peur aux ultras. Les complots bonapartistes ont tourné court, comme les chimériques projets d’évasion de Sainte-Hélène», observe Jean Tulard, de l’Académie des sciences morales et politiques, en préface du riche ouvrage Napoléon n’est plus, catalogue de l’exposition du bicentenaire au Musée de l’Armée, à Paris.

La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11