Le bruit des roses sur nos pavés
angélique eggenschwiler
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Le mot de la fin
L’autre jour, vous l’avez peut-être vu, Michel Simonet barbouillait votre journal de notes de musique; lui qui manie les mots comme le plus noble des instruments. Des notes de prose que vous cueillerez sur ses lèvres au hasard des rues et sous sa plume au revers de votre quotidien.
Il évoquait ces chaussées silencieuses, soudain réchauffées par des concertos de cantonniers sifflant les cantiques du canton. Ils ont les pavés pour public et le monde en écho; en orchestre, car très vite, la ville reprend leur refrain en canon.
Ça commence a cappella sur un chant d’oiseau. Une note volatile, un hymne contagieux repris en chœur par d’autres troubadours célestes. Il s’enroue dans la gorge d’une poignée d’ouvriers pleins de courbatures et de café sur une terrasse voisine. Vous entendez le souffle saccadé d&r