Ma vie en version non sous-titrée
angélique eggenschwiler
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Le mot de la fin
Il y a quelques jours, j’étalais dans cette page les nombreux clichés qui m’encrottaient les yeux avant de poser les pieds aux Etats-Unis. Depuis, j’ai pris trois cents grammes de tacos et perdu sept heures dans le décalage horaire. A ce jour, je peux le confirmer: ici les hamburgers sont plus gros et les gens plus larges, tout comme leurs routes, leurs rues et leurs sourires.
Oui parce qu’entre-temps, j’ai intégré le campus. Je converse avec des Américains, des vrais, de ceux qui poussent aux cookies et boivent ma dose hebdomadaire de café en un seul gobelet. Enfin, «conversation» est beaucoup dire. Imaginez plutôt le cri d’agonie du hamster plongé dans un pot de Hirz au moka.
Un tissu d’incohérences lacté d’un accent affligeant auquel mes interlocuteurs prennent malgré tout la peine de répondre