Neuf voyelles et treize consonnes
angélique eggenschwiler
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Le mot de la fin
J’ai un patronyme encombrant: Angélique Eggenschwiler, vingt-deux lettres, rien que ça! A ce stade, on ne s’appelle plus, on s’épelle. Neuf voyelles pour dire vingt-quatre ans d’existence et treize consonnes pour leur donner un peu de contenu. C’est insensé. Qui a besoin de treize consonnes pour exister?
Ça prend de la place. Je prends de la place. Je déborde des cases, il faut deux lignes pour saisir mon adresse e-mail à l’écran et trois minutes à l’oral. «Eggenschwiler», «e», deux «g», un seul «l» mais «sch» et «w». Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?
A force, j’attrape des cloques aux phalanges et des crampes aux avant-bras. La semaine dernière, je tentais de commander un tampon encreur avec mes coordonnées pour faciliter m