Trois jours que Pompon a disparu
angélique eggenschwiler
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Le mot de la fin
C’est une belle matinée d’été, Philippe Duja déguste du boudin dans mon autoradio tandis que je me promène sur les routes fribourgeoises. Au loin, une masse confuse attire mon regard. Je coupe le moteur et les cris de saucisses pour m’approcher du petit tas inerte, tout en poils et en tendresse; l’œil vide et la nuque rompue.
Un chat. Un matou obèse taché de partout, le poil long, doux; un poil qui appelle la ca-resse et l’affection. Pas de collier mais une panse moelleuse qui raconte les années de pâtés de viande, les séances chez le toiletteur et le confort d’une litière en plumes. Un pelage lustré qui dit surtout la gamelle intacte depuis plusieurs nuits, la chatière silencieuse et la couffe humide, trempée par les larmes du propriétaire orphelin.
Un môme peut-être, vissé