La Liberté

«Cette augmentation creusera encore ma précarité»

Quelles conséquences la hausse des taxes d'études à l'Université aura-t-elle sur le budget des étudiants? La réponse de Camille Poursac, 25 ans, étudiante en master de sociologie. 

Camille Poursac est en master de sociologie à l'Université de Fribourg © DR
Camille Poursac est en master de sociologie à l'Université de Fribourg © DR


Propos recueillis par Jérémy Rico

Publié le 24.11.2017

Temps de lecture estimé : 1 minute

«Je me considère comme une étudiante précaire. Je touche une bourse d’environ 5500 francs par année du canton du Valais, mais je ne sais pas encore si elle sera adaptée à l’augmentation des taxes d’études. Mon père m’aide encore en payant mon assurance-maladie et j’ai un obtenu prêt d’honneur de 2200 francs (prêt octroyé par le canton, en général sans intérêts, ndlr). Cela peut paraître peu de choses de sortir 30 francs de plus par mois pour les taxes d’études, mais cette augmentation creusera encore ma précarité. Sur mon budget annuel, j’ai un trou d’environ 15'000 francs, que je comble en travaillant à 60% comme caissière. Ce travail réduit mon temps disponible pour les études. Résultat: Il va me falloir deux ans et demi pour terminer mon master.»


«Il y a trois mois, j’étais vraiment dans le rouge. Je ne travaillais qu’à 40% à l’époque et j’avais dû demander à ma meilleure amie de me prêter de l’argent. Je dois régulièrement demander de l’aide à mes proches ou à mon copain. Durant l’année, il y a des périodes plus tendues que les autres. Je reçois ma bourse en deux fois, en octobre-novembre et en mars. Les mois juste avant la bourse sont souvent difficiles.»

 

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