La Liberté

«J'ai à peine 500 francs par mois pour vivre»

Pour avoir été la présidente politique de l'association des étudiants de l'UNIFR durant trois ans, Yahsmina Coutaz connaît bien le dossier. Elle est touchée personnellement, puisqu'elle a bien du mal à joindre les deux bouts. Témoignage. 

Gérer un budget serré: une réalité pour Yahsima Coutaz. © Alain Wicht - archives
Gérer un budget serré: une réalité pour Yahsima Coutaz. © Alain Wicht - archives


Propos recueillis par AS

Publié le 24.11.2017

Temps de lecture estimé : 1 minute

«Mon salaire mensuel s’élève à 1750 francs. Il faut retrancher à cela 600 francs de loyer et 400 francs d’assurance-maladie, ce qui me laisse 750 francs pour vivre. Il faut ensuite intégrer l'abonnement général des CFF,  qui coûte 250 francs par mois jusqu'à 30 ans et 350 ensuite. Il me reste environ 500 francs par mois, sans compter les dépenses ponctuelles mais récurrentes (électricité, médecin, etc.)

Il y a trois types d’aides auxquelles je pourrais prétendre. D’abord une bourse : je suis dans l’attente d’une réponse pour cette année. Le hic, c’est que le système est alambiqué: c’est ma déclaration d’impôts 2016 qui fait foi pour 2018. Si j’ai gagné un peu trop en 2016, cela peut influencer négativement ma demande.

Deuxièmement, les subsides pour l’assurance-maladie. Depuis que je gagne davantage d’argent, je suis passée d’une subvention intégrale à plus de subvention du tout. Je suis donc victime d’un effet de seuil : je n’ai pas plus d’argent à la fin du mois en gagnant mieux ma vie.

Enfin, il y a la réduction de taxe, pour lequel il faut remplir un formulaire et établir un budget. Le processus est simple, mais peut devenir gênant et intrusif puisqu'il faut montrer patte blanche, extraits bancaires à l'appui. On a parfois honte de devoir justifier chaque dépense.»

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