«Je tiens à témoigner par solidarité pour mes camarades»
Arrivée en Suisse en tant que réfugiée du Kurdistan irakien, Kaziwa arrive à s'en sortir grâce notamment à l'aide de sa mère. Si elle n'a pas elle-même de soucis d'argent, elle tient à afficher une solidarité envers ceux qui n'ont pas cette chance.
Propos recueillis par AS
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«J’ai commencé mes études en 2015. Je travaille dans une station-service et comme surveillante scolaire. Cela me rapporte entre 1000 et 1200 francs par mois. Heureusement, ma mère peut subvenir à mes besoins, en me payant notamment ma taxe. Je n’ai pas de soucis d’argent, mais je tiens à témoigner par respect pour les étudiants qui n’ont pas cette chance. Aussi parce que je suis arrivée en Suisse en tant que réfugiée du Kurdistan irakien. Notre famille a pu sortir de la précarité par l’acharnement et le travail, et je trouve que nous ne pouvons pas être indifférents à la situation des étudiants.»
«A mon avis, il est indéniable que chaque étudiant qui sort diplômé de l’université profite à l'ensemble de la société. C'est pourquoi l'éducation relève avant tout d'un investissement des pouvoirs publics. J’ai vécu une année aux Etats-Unis, et j’ai pu voir le désastre que représentent les prêts contractés par les étudiants. L'Etat doit prendre ses responsabilités.»