La Liberté

Près de deux étudiants sur trois sont soutenus par leurs parents

En marge du débat qui fait rage quant à la hausse contestée des taxes d'études à l'Université de Fribourg, «La Liberté» a sondé des étudiants. Les résultats révèlent que très peu d'entre eux sont autonomes financièrement.

Pour étudier à l'Université, mieux vaut disposer d'une solide aide financière de la part de ses parents. © Keystone
Pour étudier à l'Université, mieux vaut disposer d'une solide aide financière de la part de ses parents. © Keystone


AS

Publié le 24.11.2017

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Le temps passe, mais la révolte ne faiblit pas face à la hausse des taxes d'études à l'Université de Fribourg. Contestée dans la rue par plusieurs centaines d'étudiants, celle-ci fait l'objet d'un mandat déposé par dix députés fribourgeois, qui exhortent le Conseil d'Etat à faire machine arrière.

Dans le cadre de ce débat, «La Liberté» a voulu en savoir davantage sur la situation financière des étudiants de l'Université de Fribourg. Plus d'une centaine (126) d'entre eux ont répondu à un questionnaire en ligne. Un petit échantillon qu'il faut évidemment prendre avec des pincettes, mais qui révèle certaines tendances:

  • A en croire les réponses récoltées, près de 75% des étudiants exercent une activité salariée à côté de leurs études. Le taux d'activité varie beaucoup, avec une majorité travaillant entre 20 et 30%. Seul 1 étudiant sur 10 travaille à mi-temps ou davantage.

  • Autre enseignement: moins d'un étudiant sur quatre (24,6%) est autonome financièrement. Notre échantillon comprend 11,1% de boursiers mais surtout plus de 60% d'étudiants encore dépendants de leurs parents ou de leurs proches. Trois répondants (sur 126, pour rappel) ont contracté un crédit.


     
  • Sur les 126 étudiants ayant répondu, presque la moitié ne s'acquitte pas de la taxe universitaire, payée par leurs parents ou autres proches. Sept (5,6%) bénéficient d'une réduction - une surreprésentation dans notre échantillon, puisqu'ils sont environ 180 au total sur plus de 10'000 étudiants à en bénéficier - tandis que 45,2% passent eux-mêmes à la caisse.


     
  • L'un des arguments des opposants à une hausse de la taxe, notamment le professeur de l'Université de Fribourg François Gauthier, est d'avancer qu'une augmentation des frais de scolarité pourrait prolonger la durée des études, et donc occasionner davantage de frais aux collectivités publiques. C'est une réalité pour près de 20% de nos sondés, tandis que 42,1% estiment ce scénario plausible.
  • Enfin, interrogés sur le sujet de la hausse des taxes, plus de 60% des répondants disent être opposés par principe. Plus de 30% avancent, eux, des arguments financiers, ce qui laisse moins de 10% de partisans de la décision du Conseil d'Etat.

La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11