Répugnance à Las Vegas
Rien de tel qu’une virée en décapotable dans la ville du péché pour sniffer jusqu’au coma les cendres encore chaudes du rêve américain
Olivier Wyser
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Road movie (3/6) » Pas besoin d’un passeport sanitaire pour tailler la route sur pellicule. Tout l’été, La Liberté s’évade, direction les grands espaces mythiques du cinéma.
Jamais le terme de road trip n’aura été aussi adapté pour décrire un film. En adaptant sur le grand écran Las Vegas Parano, un roman du fou furieux Hunter S. Thompson, le cinéaste Terry Gilliam – tout aussi barré – nous emmène en décapotable de Los Angeles à Las Vegas à travers la Vallée de la mort en l’an de grâce 1971. Une fois arrivé à Sin City, le spectateur ne peut plus reculer et doit se laisser embarquer dans une descente vertigineuse où les pires instincts humains s’expriment sous l’effet de puissantes drogues. Où quand la Beat Generation se perd dans les Cercles de l’Enfer de l