La pandémie sacrifie la mode
Les chaînes, en difficultés, ferment d’innombrables magasins et licencient voire frôlent la faillite
Yves Genier
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Consommation » A Wall Street, on sent tout d’un coup le vent de la crise jusqu’au nœud de cravate. Brooks Brothers, le fournisseur de costumes trois-pièces favori des banquiers et des traders depuis plus de deux siècles, a demandé mercredi à se placer sous la protection de la loi américaine sur les faillites (l’équivalent d’un dépôt de bilan). Surendetté, il s’en remet à un juge pour lui accorder le temps nécessaire à trouver les fonds lui permettant de relancer les affaires de ses quelque 500 magasins et sauver les emplois de ses 4000 salariés.
La chute de cette marque de tradition aux Etats-Unis n’est que le dernier exemple de la vague de faillites, de fermetures, de licenciements et de réductions de voilure qui caractérisent l’univers de la mode, du chic au prêt-à-porter populaire, depuis que les