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«Le risque d’explosion est quotidien»

Au Liban, la crise met en péril la cohabitation entre Libanais et réfugiés. Témoignage d’un pasteur

Anne-Sylvie Sprenger, PROTESTINFO

Publié le 08.02.2020

Temps de lecture estimé : 5 minutes

Entraide » La crise économique que traverse actuellement le Liban engendre de vives tensions entre Libanais et réfugiés syriens. De passage en Suisse, le pasteur libanais Hagop Akbasharian, en charge d’une école chrétienne fondée par des missionnaires suisses dans la vallée de la Bekaa, fait le point sur la situation.

Son école, qui se situe dans le village chrétien d’Anjar, à cinq minutes de la frontière avec la Syrie, est soutenue notamment par la paroisse réformée d’Ecublens-Saint-Sulpice (VD) et l’œuvre chrétienne Christlicher Hilfsbund (ZH). La petite bourgade chrétienne, bastion de la communauté arménienne, a vécu la crise des réfugiés syriens aux premières loges. Interview.

Cela fait sept ans que les premiers réfugiés syriens sont arrivés au Liban. Comment le pays gère-t-il la situation?

Hagop Akbasharian: Le Liban est le pays qui a accueilli le plus de réfugiés syriens depuis le début de la guerre: plus de 1,5 million pour une p

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