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Les Suisses croient peu au paradis

Publié le 03.11.2018

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Tradition » Seuls 10% des Suisses croient au paradis et à l’enfer, selon un sondage.

Si une moitié des Suisses croient à une survivance après la mort, ils ne sont que 10% à souscrire à la vision traditionnelle de l’enfer et du paradis. Telle est l’une des conclusions d’une enquête publiée cette semaine par le mensuel évangélique suisse Christianisme Aujourd’hui.

Un tiers des Suisses (35%) pensent qu’il n’y a rien après la mort. Dix pour cent estiment que «nous irons soit en enfer, soit au paradis». Les autres personnes interrogées par l’institut Link, basé à Lausanne, mentionnent des formes alternatives de survivance, soit la réincarnation dans une autre créature (9%), ou encore l’accès à un monde parallèle sans Dieu (7%). 5% des personnes interrogées pensent en outre que tout le monde ira au paradis.

Le sociologue des religions Olivier Favre analyse ces résultats dans Christianisme Aujourd’hui. Il n’est pas surpris par le décalage important entre la proportion de la population qui se reconnaît dans la foi chrétienne (46%) et celle qui demeure convaincue que le scénario du paradis et de l’enfer nous attend. Pour lui, les 10% en question correspondent aux 10 à 15% de chrétiens pratiquants.

L’étude montre aussi que les hommes sont moins enclins que les femmes à croire à une vie après la mort (50% des hommes pensent qu’il n’y a rien, contre 30% des femmes). Les chiffres sont identiques entre les sexes en ce qui concerne la croyance dans le paradis et à l’enfer. Des différences apparaissent surtout au niveau des générations. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, les personnes âgées sont plus enclines à penser qu’il n’y a rien après la mort. Les trentenaires et quadragénaires sont les plus prompts à imaginer une vie dans l’au-delà. ATS

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