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Péchés capitaux plus sexy que jamais

Gourmandise, luxure, orgueil… Les vices suprêmes sont devenus les meilleurs alliés du libéralisme

Les publicitaires s’emparent volontiers des péchés capitaux dans leurs argumentaires, flirtant avec les interdits. © Adobe Stock
Les publicitaires s’emparent volontiers des péchés capitaux dans leurs argumentaires, flirtant avec les interdits. © Adobe Stock
Péchés capitaux plus sexy que jamais
Péchés capitaux plus sexy que jamais

Anne-Sylvie Sprenger, Protestinfo

Publié le 25.07.2020

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Vices et vertus (3) » D’où viennent les sept péchés capitaux, quel est leur rôle dans la tradition religieuse et qu’en reste-t-il aujourd’hui? Une série d’été à l’odeur de soufre.

Que serait la société de consommation sans nos vices bien humains? Autrefois catalogués sous l’étiquette de «péchés capitaux», l’orgueil, l’envie ou encore la luxure apparaissent en effet au cœur de notre système libéral. C’est en tout cas ce qu’affirme le philosophe Christian Godin, auteur de Ce que sont devenus les péchés capitaux (Ed. du Cerf). «Avec la sécularisation, on a assisté non seulement à l’effondrement des valeurs religieuses, mais également à leur remplacement par des valeurs profanes et utilitaristes, venues notamment du monde de l’économie», explique-t-il.

Exit donc l’humilité, la maîtrise de soi ou encore la patience. Pour se développer, le capitalisme comptera au contraire sur nos penchants les moins glorieux. «La base de la société de consommation, c’est de flatter en nous

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