Contacté, Elias Pesenti, collaborateur scientifique au sein du Service des forêts et de la faune du canton de Fribourg, confirme qu’il s’agit bien du fameux prédateur. Est-ce que c’est le même individu en Singine et en Gruyère? Et est-il question du même animal que celui qui a été observé il y a quelques jours sur les hauts de Blonay, dans le canton de Vaud? «Nous cherchons à récolter de l’ADN afin de pouvoir l’identifier», répond le biologiste.

Le loup semble en tout cas se plaire en Gruyère. «Cela fait un mois qu’il reste dans la même région alors que, normalement, lorsqu’ils sont en quête d’un nouveau territoire, ces animaux ne demeurent que deux à quatre jours au même endroit. Il faut dire qu’ils sont capables de parcourir jusqu’à vingt kilomètres par jour», relève Elias Pesenti. Il est donc possible que le canidé s’établisse à long terme dans le canton. «C’est bientôt la période de reproduction. C’est le moment où les subadultes quittent leur meute pour trouver de nouveaux territoires», précise le collaborateur scientifique.

Ce serait une première depuis la disparition de la louve F13, retrouvée empoisonnée sur les hauts de La Villette en juin 2017. L’autopsie de cette dernière a d’ailleurs révélé une cicatrice à la hauteur de l’utérus. Ce qui signifie que l’animal, alors âgé de 4 ans, avait mis bas avant de mourir. Mais sans leur mère, les petits n’ont certainement pas survécu.

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