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Lea Sprunger en lice à Oslo

Lea Sprunger entame sa saison en plein air jeudi soir à Oslo, à l'occasion des «Impossible Games». Son coach, le Fribourgeois Laurent Meuwly, se dit confiant.

Ici à Doha en octobre dernier, Lea Sprunger retrouvera la piste jeudi à Oslo. © KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT
Ici à Doha en octobre dernier, Lea Sprunger retrouvera la piste jeudi à Oslo. © KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

ATS

Publié le 11.06.2020

En lice sur 300 m haies, la Vaudoise s'est fixé un objectif précis: franchir en treize foulées les premiers obstacles.

Jamais encore une femme n'est parvenue à ne faire que treize pas entre chaque haie, affirme le communiqué diffusé lundi par la championne d'Europe 2018 du 400 m haies. «Nous avons commencé à travailler ce schéma pour la première fois à l'entraînement il y a seulement trois semaines», souligne son coach Laurent Meuwly.

«Mais je suis confiant dans le fait qu'elle sera capable de le réaliser également en compétition à Oslo. Le but sera d'effectuer treize foulées jusqu'à la troisième haie», précise dans le même communiqué le technicien fribourgeois, qui devait rejoindre Oslo mercredi en avion en compagnie de sa protégée.

Lea Sprunger - qui réalise d'ordinaire quatorze foulées jusqu’à la cinquième haie puis quinze jusqu'à la dernière - est consciente que cette (r)évolution prendra un certain temps: «Il est possible que je paie cette débauche d’énergie en deuxième partie de course», concède-t-elle dans ce communiqué.

«Mais quand on essaie de nouvelles choses, on ne peut pas s'attendre à un succès immédiat à 100%. J'ai d'ailleurs encore plus de 400 jours devant moi avant que ne débutent les Jeux olympiques», rappelle la 4e des Mondiaux de Doha 2019, qui a retrouvé son coach le 17 mai à Papendal aux Pays-Bas.

Deux pics de forme

Lea Sprunger, qui sera opposée à Oslo à Sara Slott Petersen, vice-championne olympique 2016 du 400 m haies, et à Amalie Iuel, a dû ronger son frein pendant plus de deux mois en Suisse pendant le semi-confinement. Mais, malgré des douleurs à un tendon qui l'ont gênée pendant deux semaines, la forme est là.

«Elle est légèrement en retard dans sa préparation, mais nous sommes en train de rattraper cela», explique Laurent Meuwly, selon qui ce meeting d'Oslo est surtout l'occasion pour Lea Sprunger de goûter à nouveau à l'atmosphère de la compétition. Même si cette réunion aura lieu à huis clos et dans le plus strict respect des règles d'hygiène.

Le technicien fribourgeois prévoit d'ores et déjà deux gros blocs de compétition à partir de la fin juin, avec donc deux pics de forme. Lea Sprunger devrait mettre un terme à sa saison estivale à la fin septembre, avant de s'accorder un break. Pour démarrer la préparation hivernale à la mi-octobre.

Comme elle le rappelle elle-même, il lui reste plus d'une année pour préparer les JO de Tokyo, le dernier grand rendez-vous d'une carrière qu'elle veut conclure en 2021. Mais, alors qu'elle a fêté ses 30 ans le 5 mars, le temps ne joue pas forcément en sa faveur. Même si sa marge de manoeuvre reste grande dans la discipline.

«Bien sûr, nous avons désormais plus de temps pour peaufiner certains détails. Mais en toute objectivité, elle aura un an de plus. Et d'autres athlètes ont désormais également plus de temps pour devenir compétitives», concède Laurent Meuwly, conscient que Lea Sprunger devra probablement améliorer son record de Suisse (54''06, réalisés à Doha) pour accrocher le podium à Tokyo.

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