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Divergences syndicales sur la réforme des pensions

Des divergences sont apparues mercredi soir par communiqués interposés entre la Fédération des associations du personnel des services publics (FEDE) et le Syndicat des services publics (SSP). L'atmosphère s'est détendue ce jeudi.

La mobilisation des 3000 à 4000 employés de l'Etat de Fribourg pour défendre le niveau de leurs pensions incite les partenaires sociaux à poursuivre les négociations. © Philippe Lebet - Keystone-ATS
La mobilisation des 3000 à 4000 employés de l'Etat de Fribourg pour défendre le niveau de leurs pensions incite les partenaires sociaux à poursuivre les négociations. © Philippe Lebet - Keystone-ATS

ATS

Publié le 28.02.2019

Une divergence est apparue dans deux communiqués diffusés mercredi soir par la FEDE puis par le SSP. Au centre des débats: l'ambiance de l'assemblée qui a rejeté l'idée de faire grève le 13 mars.
 


Le personnel, dont quelque 500 membres étaient réunis en assemblée de la fonction publique à Givisiez, a voté en faveur d'une poursuite des discussions dans le cadre de l'assainissement de la Caisse de prévoyance du personnel de l'Etat de Fribourg (CPPEF), alors que la question d'une grève était sur la table.

Les employés de l'Etat de Fribourg se sont réunis «dans une ambiance apaisée», a fait savoir dans un communiqué publié à l’issue de la séance par la Fédération des associations du personnel des services publics du Canton de Fribourg (FEDE). L'atmosphère s'est quelque peu dépassionnée, assure-t-elle, à la suite des pourparlers engagés avec le gouvernement.

Vision «unilatérale»

Un peu plus tard, mercredi en fin de soirée, le Syndicat des services publics (SSP) a diffusé son propre communiqué, en précisant que le point de vue livré par la FEDE ne reflétait pas la réalité de l'assemblée, critiquant un compte rendu «unilatéral». Il s'est dit «triste» de constater que la FEDE ne respecte pas l'unité d'action.

«Contrairement à ce qui est indiqué, l'assemblée n'a pas eu lieu dans une «ambiance apaisée». Bien au contraire, le personnel est plus remonté et mobilisé que jamais contre le projet du Conseil d'Etat», ajoute le SSP. La revendication centrale du SSP et de la FEDE est «bien de revoir entièrement le projet de révision».

Plus loin, le SSP rappelle que l'assemblée a voté un débrayage d'une heure le 30 avril et une éventuelle grève en mai, si le Conseil d'Etat refuse les revendications des organisations du personnel. L'assemblée de mercredi intervenait une semaine toute juste après une manifestation de protestation, qui a rassemblé entre 3000 et 4000 personnes à Fribourg.

La FEDE reconnaît une «erreur» 

Jeudi après-midi, le SSP a publié une nouvelle communication annonçant un apaisement, par la voix de son secrétaire régional Gaétan Zurkinden. «Nous avons eu ce matin un échange téléphonique avec Gaétan Emonet, porte-parole de la FEDE, avec qui la collaboration a toujours été excellente depuis le début de notre campagne sur la CPPEF.»

«La FEDE reconnaît une «erreur» concernant le communiqué envoyé hier, sans concertation avec le SSP», relève le syndicat. La question de la révision de la CPPEF, qui compte plus de 19'000 assurés, concerne l'enseignement, l'administration, la force publique, l'Hôpital fribourgeois HFR) et le Réseau fribourgeois en santé mentale (RFSM).

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