Le Grand Conseil renonce à fixer un quota d’apprentis
Le parlement cantonal ne veut pas imposer un quotas d’apprentis parmi les employés de l’Etat de Fribourg. Il a repoussé une motion demandant d’instaurer un seuil minimal de place d’apprentissage selon le nombre de fonctionnaires engagés.
NM
La proposition émanait de la députée socialiste Chantal Müller et de son ancienne collègue Anne Favre-Morand. Elle a été repoussée jeudi matin par 62 voix contre 38. «Il a été démontré qu’avoir des apprentis augmente la qualité d’un service. C’est aussi une manière de garder les jeunes dans notre canton. Et nous voulons rester un canton attractif et compétitif», plaide pourtant Chantal Müller. Mais le Gouvernement cantonal estime s’investir déjà assez dans la formation des jeunes. L’Etat-employeur forme en effet quelque 400 apprentis répartis dans 24 métiers différents.
Des efforts qui restent toutefois insuffisants aux yeux de la PLR Nadine Gobet (Bulle). Elle remarque: «Quand je vois dans les comptes 2021 de l'Etat de Fribourg que le Service de l'informatique et des télécommunications, qui compte 132 équivalents plein-temps, emploie 5 apprentis informaticiens alors que 10 étaient inscrits au budget, qui plus est dans un domaine où les besoins sont avérés, je me dis qu'il y a encore une grande marge de progression». Pour autant, celle qui est également directrice de la Fédération patronale et économique estime que l’instauration de quotas n’est pas une bonne solution. «Il ne faut pas former sans tenir compte des besoins du marché du travail», précise-t-elle.