Si la fonction répond à un "vrai besoin", Philippe Vallat déplore le manque de moyens et la nécessité de clarifier certaines questions.

Pendant ses trois années d’activité, le médiateur cantonal a été sollicité 121 fois par des administrés, 11 fois par des autorités cantonales, 8 fois par des entreprises, organisations ou groupes de personnes, 5 fois par des couples ou familles, 1 fois par une commune ainsi que 3 fois par d’autres, a indiqué lundi l'Etat de Fribourg dans un communiqué.

Dans plusieurs cas, "les activités du médiateur ont permis aux parties, à savoir des citoyens et des autorités cantonales, de résoudre leurs différends à l’amiable. Dans d’autres cas, la médiation n’a pas pu aboutir à un règlement" mais a permis d'entendre des doléances, peut-on lire dans le communiqué.

Quelquefois, les expériences du conflit ont permis aux autorités, avec ou sans recommandations du médiateur, d’améliorer leurs pratiques administratives, a-t-il observé. "La médiation cantonale couvre un vrai besoin, mais les ressources en personnel, comme le cadre organisationnel, ne sont pas adéquats et doivent être adaptés".

Philippe Vallat a fonctionné comme médiateur cantonal durant trois ans à un taux de 20%. Il sera remplacé par Annette Zunzer Raemy dès 2020 qui fonctionnera avec un taux de 40%. Philippe Vallat estime qu'il est "permis de douter que ce nouveau dispositif soit vraiment suffisant. Du point de vue organisationnel, l’enjeu principal sera de garantir l’élément central de la fonction, soit l’indépendance de la médiatrice cantonale", a-t-il ajouté.