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Non à une étatisation du Point Rencontre

Le Gouvernement fribourgeois refuse d’institutionnaliser les prestations fournies par des structures comme le Point Rencontre, ainsi que le demandait une motion émanant de la Commission de justice du Grand Conseil.

Le Point Rencontre favorise le maintien ou la reprise de la relation entre un enfant et le parent avec lequel il ne vit plus quotidiennement (photo prétexte). © Keystone
Le Point Rencontre favorise le maintien ou la reprise de la relation entre un enfant et le parent avec lequel il ne vit plus quotidiennement (photo prétexte). © Keystone

NM

Publié le 19.10.2018

Soutenue par l’Etat de Fribourg à hauteur de 170’000 francs par année, l’association Point Rencontre est en difficulté. Sa vocation: favoriser le maintien ou la reprise de la relation entre un enfant et le parent avec lequel il ne vit plus quotidiennement ainsi qu’entre les parents naturels et leur descendance placée en famille d’accueil. L’année passée, 54 cas lui ont été adressés, mais elle n’a pu en prendre en charge que 44, ce qui représente plus de 430 visites organisées. «Les délais d’attente sont de 9 à 12 mois. Cela signifie que des enfants ne peuvent pas voir un de leurs parents durant presque une année», déplore la Commission de justice du Grand Conseil. Par le biais d’une motion, celle-ci souhaite qu’une base légale soit créée pour qu’une structure telle que le Point Rencontre soit institutionnalisée et qu’elle dispose des moyens nécessaires à son bon fonctionnement.

Dans sa réponse, rendue publique vendredi, le Conseil d’Etat annonce que son projet de budget 2019 prévoit un montant supplémentaire de 30’000 francs pour venir en aide au Point Rencontre. Il ajoute: «Par ailleurs, sur recommandation de la Direction de la santé et des affaires sociales, la Loterie romande soutient l’association par un montant de 50’000 francs en 2018. Ce soutien pourra certainement être renouvelé en 2019». Le Gouvernement est d’ailleurs d’accord de «donner une assise légale forte» aux mesures de protection comme les visites surveillées dans le cadre de la loi sur l’enfance et la jeunesse. En revanche, il refuse en revanche d’institutionnaliser le Point Rencontre, et donc d’étatiser ces prestations. Il appartient maintenant au Grand Conseil de se prononcer.

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