La Liberté

A 68 ans, Jean-François Rime garde le feu sacré

Le Fribourgeois Jean-François Rime, en place depuis 2012, a été réélu mercredi pour deux ans à la présidence de l’Union suisse des arts et métiers (Usam). Bilan, objectifs et fiertés: le Gruérien se livre dans «La Liberté» de jeudi.

La retraite n'est pas encore à l'ordre du jour pour le conseiller national UDC. © Keystone
La retraite n'est pas encore à l'ordre du jour pour le conseiller national UDC. © Keystone

Propos recueillis par Philippe Castella

Publié le 17.05.2018

A 68 ans, vous rempilez à la présidence de l’Usam pour deux ans. La retraite, c’est pour quand?

Quand j’en aurai envie. Je suis en pleine forme. Mes fils ont repris mes entreprises, mais ils ont quand même encore besoin de moi. Et les présidents de l’Usam n’ont jamais eu 25 ans.

Sera-ce votre dernier mandat?

Un article est en train d’être introduit dans nos statuts pour limiter à l’âge de 68 ans l’élection au comité. Alors, je n’en sais rien. Mais sur les 150 ans d’existence de l’Usam, je suis le premier président romand. Il y a donc une certaine justification à ce que je puisse rester.

Et logiquement, vous serez aussi candidat au Conseil national l’an prochain?

En principe oui, à moins que mon parti ne m’en empêche. Mais d’après les discussions que j’ai eues, il semble d’accord. Il faut rappeler que, quand j’ai été élu en 2003, l’UDC n’avait pas de siège à Fribourg. Et en 2015, on en a fait deux. Je pense avoir apporté une certaine contribution au gain de ce 2e siège.

Il y a eu des tensions au sein de l’Usam avec les sections romandes sur la prévoyance professionnelle ou No Billag. Tout est aplani désormais?

En tout cas, les représentants romands sont tous venus me féliciter pour ma réélection. Sur la prévoyance-vieillesse, j’ai personnellement eu certains doutes. J’étais convaincu que la solution choisie n’était pas la bonne. Mais je sais qu’en votation, c’est un sujet extrêmement sensible. Aujourd’hui, j’espère qu’on va trouver une meilleure solution. Et pour No Billag, la décision de l’Usam a été prise à 70%. Mais bien sûr que nous avons des sections en mains PDC, comme en Valais ou à Lucerne. Et quand Doris Leuthard mène un combat, elle s’engage à 200% et personne n’ose la contredire dans son parti. C’est un petit peu ce qui s’est passé là.

Depuis six ans à la tête de l’Usam, de quoi êtes-vous le plus fier?

Je suis déjà fier d’avoir été bien réélu. Ça veut dire que la politique adoptée est efficace. Un de nos atouts, c’est d’avoir des parlementaires comme président, comme directeur, au comité. On arrive ainsi à régler des tas de sujets, dont on ne parle jamais dans la presse, grâce aux contacts avec des gens de l’administration fédérale, qui nous connaissent et nous font confiance.

Vos prochains combats comme président de l’Usam?

Nous avons beaucoup de dossiers sur le feu, comme la formation professionnelle, les impôts, les transports. Et en 2010, nous avions pris une décision de diminuer la bureaucratie. Là, nous sommes loin d’avoir atteint l’objectif fixé. Donc le combat continue. ·

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