Les crédits hypothécaires forment le cœur de métier de la BCF, qui en est dépendante. Cela vous inquiète-t-il?

Daniel Wenger: Les crédits hypothécaires représentent le cœur de métier de pratiquement toutes les banques cantonales. Ce n’est pas inquiétant. La BCF applique depuis toujours une politique prudente en matière d’octroi des crédits. Et la très grande majorité de ceux-ci reste localisé dans le canton de Fribourg.

Vous venez d’une grande banque. Le choc culturel n’est-il pas trop grand?

Ce n’est pas possible de comparer. Le modèle d’affaires d’une grande banque est totalement différent de celui d’un établissement comme la BCF. Toutefois, il m’importait précisément de pouvoir travail au service d’une banque bénéficiant d’un fort attachement régional. La BCF joue un rôle primordial dans l’octroi de crédits hypothécaires, mais aussi aux entreprises de la région.

Résultats 2020 contrastés pour la BCF

La BCF fait aussi de la gestion de fortune. Allez-vous développer ce secteur?

La gestion de fortune est aussi une activité traditionnelle de la banque, et elle va bien sûr le rester. Mais il est encore trop tôt pour évoquer la future stratégie dans ce domaine.

Quel est l’impact du Covid-19 sur la banque?

Nous avons dû prendre des mesures organisationnelles, comme la robotisation des processus. Et nous avons mis en place, en alternance, des équipes en télétravail. En ce qui concerne les clients, il est important de savoir que la BCF figure parmi les dix banques les plus actives au sein du programme des crédits Covid-19. A ce stade, elle a octroyé des prêts pour un volume de 342 millions de francs.

«La BCF figure parmi les dix banques les plus actives au sein du programme des crédits Covid-19»

Daniel Wenger

Quel est selon vous le potentiel de croissance de la BCF?

Cette problématique a deux aspects. Cela dépend d’abord du potentiel économique du canton, lequel doit offrir un cadre favorable. Mais il faut aussi disposer de fonds propres libres pour soutenir cette croissance. A ce titre, la BCF peut compter sur un milliard de francs de fonds libres, ce qui nous laisse des perspectives intéressantes.