«La BCF est une grande dame qui a fêté en 2017 ses 125 ans - elle est sans ride, sereine, efficace et connaît toujours le succès», a commenté Albert Michel, président du conseil d'administration, jeudi devant la presse.

Grâce à ses performances, la banque peut verser 66,8 millions au canton, aux communes et aux paroisses (+1,7 million). Depuis 1990, elle a versé près de 700 millions, soit dix fois le capital de dotation.

Taux négatifs

Le résultat opérationnel progresse de 3,9%, à 164,6 millions de francs. Les produits d'exploitation grimpent de 5,5% à 269,7 millions. Dans le détail, le résultat des opérations d'intérêts atteint 224,8 millions (+6,8%), malgré les taux d'intérêt négatifs.

La BCF n'envisage toujours pas de répercuter ceux-ci sur la clientèle privée, même si certaines autres banques examinent cette possibilité, a précisé Albert Michel. Les taux négatifs coûtent pourtant quelque 18 millions par an à l'établissement fribourgeois.

Le résultat des opérations de commissions se montent à 30,7 millions de francs (+2,3%). Et les opérations de négoce rapportent 10,8 millions (-2,9%).

Les crédits sont en hausse de 2,7%, à 17,6 milliards de francs. Leur augmentation provient des hypothèques, qui s'affichent à 14,7 milliards (+3,8%). Quant aux dépôts de la clientèle, ils s'étoffent de 4,5%, à 13,2 milliards.

22 milliards au bilan

Au final, le bilan atteint 22 milliards de francs (+2%). L'entreprise se place ainsi au 2e rang romand des banques cantonales, derrière la Banque cantonale vaudoise (BCV) et devant la Banque cantonale de Genève (BCGE).

La BCF compte 27 succursales sur sol fribourgeois, et emploie 462 personnes. Le personnel féminin constitue plus de la moitié de son effectif.

Les dirigeants de la banque ne formulent pas de prévisions chiffrées pour cette année. Albert Michel annonce un léger changement de stratégie en 2018, sans pour autant vouloir en dire davantage.