Le Conseil d’Etat veut garder la main dans l’engagement des directeurs d’école
Pas question pour le Conseil d’Etat de donner davantage de pouvoir aux communes dans l’engagement des directeurs d’école primaire. C’est ce qui ressort d’un rapport faisant suite à une motion des députés Stéphane Sudan et Antoinette Badoud.
NM
A peine un peu plus de deux ans après l’entrée en force de la nouvelle loi scolaire fribourgeoise, le démocrate-chrétien et la libérale-radicale regrettent que seule la Direction de l’instruction publique, de la culture et du sport (DICS) puisse nommer les responsables d’établissement, sur préavis des inspecteurs scolaires. «La volonté du législateur était de désenchevêtrer les tâches en redéfinissant les attributions des autorités communales dans le domaine scolaire pour une meilleure gouvernance et le développement de la qualité», souligne le gouvernement fribourgeois dans sa réponse, précisant que «le responsable d’établissement détient les mêmes attributions qu’un directeur de cycle d’orientation».
Aux yeux du Conseil d’Etat, permettre aux communes d’intervenir dans le processus poserait des problèmes d’indépendance. Cela «reviendrait à instaurer un certain lien de subordination. Or, la loi scolaire exige une collaboration d’égal à égal entre commune et direction d’établissement», relève le rapport. «La formation, la rémunération et l’évaluation des responsables d’établissement étant entièrement à la charge de l’Etat, il est légitime que l’Etat soit la seule autorité d’engagement», conclut le gouvernement. Le dernier mot reviendra au Grand Conseil.